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MATRIARCAT

 • Pour Le Matriarcat , la technologie et la mauvaise interprétation des religions par les hommes sont la source de tous les maux. Dans les profondeurs, cette assemblée de femmes a forgé son propre syncrétisme, fondé sur 4 ordres directeurs suivant chacun l’un des cavaliers de l’apocalypse. Les sœurs et paladines reviennent à présent à la surface avec leur troupes d’esclaves pour y étendre son emprise et s’assurer que plus aucun mâle ne replongera la planète dans le chaos.

 

Starter box Matriarcat

Matriarcat : renforts 2010

A coup de fouet, on avait regroupé les prisonniers dans un vaste enclos au centre du campement. L'endroit sentait horriblement mauvais : une fosse peu profonde pour latrines, et la moitié des prisonniers qui souffraient de la dysenterie. L'éclairage provenait d'une poignée de braseros, disposés autour des tentes des Matriarches.
La bruine tombait sur la braise en crépitant, formant de petits nuages irréels. Alentour, les ruines de l'ancienne métropole mordaient dans le ciel nocturne. L'un des captifs les plus récents se prenait la tête dans les mains. Sans attendre de réponse, il marmonnait : « qu'est-ce que je vais devenir ? Qu'est-ce que je vais devenir ? ».
Un ancien, au dos couvert de cicatrices, finit par poser une main sur son épaule et lui dit sur le ton de la confidence, comme s'il parlait à un vieil ami : « un esclave. Comme nous tous. »

Un voisin ajouta : «tu trimeras du matin au soir dans leurs fermes, jusqu'à ce que tu en crèves… 
Et tu subiras le fouet de ces chiennes ! Lâcha rageusement un troisième, avant de se tasser, de peur qu'une des gardiennes ne le remarque. »

 Le vieux poursuivit : « Les Matriarches vénèrent les Quatre. Dans leur société, il n'y a de place pour les hommes que comme guerriers, soumis aux sorcières du Matriarcat, ou comme esclaves.  Les sorcières sont cruelles, mais fais bien attention aux berserkers, ils… » Tout à coup, le portail de l'enclos s'ouvrit dans un grincement sur un groupe de guerriers imposants,  tatoués, des capes en fourrure jetées sur leurs épaules. Les prisonniers se replièrent en périphérie, craintifs. L'un d'eux, trop malade, resta au milieu. Par défi, il trouva la force de relever la tête. Une sorcière, entièrement vêtue de cuir, sortit du groupe et du bout de sa cravache, lui leva le menton.
Un seul mot sortit de ses lèvres fines : « lui ».

Le vieux chuchota : « ce soir on baptise l'un d'eux. Dans le sang ».